Lorsqu’il s’agit d’évoquer le cinéma néo-noir, impossible de ne pas faire une escale à Hong Kong tant l’ex colonie britannique est le berceau de nombreux chefs d’œuvres du genre dans les décennies 1980-1990. On pense tout d’abord aux polars hard-boiled de John Woo, adaptations sauce triades du cinéma de Melville. Le film le plus représentatif de cette tendance est certainement The Killer (1989), hommage/relecture assumée du Samouraï (1967), avec le charismatique Chow Yun Fat en alter ego un brin cabotin du taciturne Alain Delon. A l’opposé de ces métrages teintés d’esprit chevaleresque traditionnel et de mélo, on retrouve City on Fire (1987). Première réalisation de Ringo Lam, ce dernier s’inspire bien plus des errances urbaines réalistes du Nouvel Hollywood – on pense surtout au French Connection (1971) de Friedkin – que du romantisme gris melvillien...
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