City on fire est une pure baffe, ça fait longtemps que je voulais le voir, notamment parce qu'il avait inspiré Tarantino pour Reservoir Dogs, mais je n'avais jamais vraiment pris la peine de m'y pencher. En réalité c'est bien mieux que le Tarantino (ou du moins du souvenir lointain que j'en ai). C'est le genre de film où il y a tout, de l'humour, de l'action, de l'amour, du drame, de l'amitié et où le tout forme quelque chose de profondément cohérent et tragique.
Le film est violent, sec, nerveux lorsqu'il le faut, ce qui tranche assez radicalement avec les phases plus légères où le héros essaye de reconquérir sa copine. Ceci participe à rendre le personnage humaine, attachant et surtout ça lui fixe un objectif : rejoindre sa dulcinée. De manière générale les relations entre les personnages sont très bien traitées, même ceux qui sont des tueurs à sang froid finissent par être touchant, notamment dans le final.
La force du film est là, montrer des policiers et des voleurs se courir après car c'est dans la nature de chacun d'entre eux et pourtant réussir à s'attacher l'un à l'autre, à se comprendre, malgré cette opposition fondamentale. C'est d'autant plus intéressant que le héros, flic infiltré s'entend bien mieux avec les gangsters qu'avec les autres policiers qui ne lui épargnent aucun supplice.
Forcément la tension monte lorsqu'on approche du dénouement, le moment venu quel camp va-t-il choisir ? Va-t-il oser trahir ses amis ? Va-t-il oser tirer sur un collègue policier ? Les dilemmes moraux sont donc vraiment bien gérés, sans en faire des caisses (à part avec quelques analepses un peu tape à l’œil, mais rien de bien grave)
City on fire c'est donc un grand film qui brille vraiment par la construction de ses personnages, un beau film !