Les histoires de flics et de mafieux ce sont des classiques du cinéma et ça l'est encore plus de le cinéma asiatique. Si les personnages sont les mêmes qu’ailleurs, Ringo Lam sait suffisamment bien agrémenter son récit pour éviter les sentiers balisés du genre. C'est dans cette façon habille de fin tisserand que réside l’intérêt de son film. Lam imbrique dans son intrigue policière, la vie professionnelle de l'infiltrer et sa vie personnelle, il manie tous ces éléments avec subtilité. Cela dit le film a tout de même un léger coup de mou juste avant son point culminant. Une légère coupe dans la vie du personnage principal aurait permis de garder un rythme constant. Bon ce n'est pas très long, mais ça pénalise un peu l'élan qu’avait jusqu’ici réussi à insuffler Lam. Tarantino dit ne jamais s'être inspiré de city on fire pour réaliser Resevoir Dogs, quand on voit ce film il est clair que la chose n'est pas crédible un instant. Le final est identique à celui qu'a réalisé Tarantino en 92. Les personnages sont les mêmes, l’intrigue aussi, tout comme les révélations. C'est bien trop ressemblant et bien trop gros pour être une pure coïncidence. Tarantino a fait comme à son habitude, volé le meilleur d'un film pour l'inclure à son propre cinéma. Seulement l'idée forte est celle de Lam et Resevoir Dogs sans city on fire n'aurait jamais existé de cette manière.