Alex Garland, réalisateur britannique découvert en 1996 pour l’écriture du roman La Plage, s’associe avec les studios A24 pour signer Civil War, une dystopie représentant les Etats désunis. Dès les premières images à la lumière diffractée, éblouissant les yeux d’un président en fin de régime, on sent que le pire est à venir. Dans ce drame graduelle, un quator de journalistes de l’Ouest vont s’essayer à parcourir une Amérique dévasté, de New York à Washington, pour aller interviewer le président avant que celui-ci ne succombe à l’offensive victorieuse de l’Armée de l’Ouest. Une douceur de mise en scène, un quator scénique et une stabilité narrative font de Civil War un bon film, avec néanmoins un problème de taille : la raison de cette guerre. S’essayer à comprendre les raisons de cette guerre civile, c’est se risquer à dévaluer ce road trip de l’horreur et du sang que j’ai aimé suivre et pour lequel je me suis à prendre part, dans un pays dont l’histoire ne m’a jamais vraiment fasciné – comme pris à contrepied.