En transposant l'horreur des guerres civiles sur le territoire américain, Garland nous montre que ce futur est désormais disponible, probable, possible. Mais cette perspective, toute en contraste, n'est pas là pour nous effrayer ou nous faire prendre conscience. Garland en fait un road movie comme un autre. On regarde les fleurs alors que les tirs sifflent. On a de la musique country douce sur un ballet militaire. Garland naturalise ce futur comme s'il était déjà là et qu'on s'en foutait. Il amplifie un monde sans conscience qui ne poursuit que son objectif propre. A l'image de son final, où le sacrifice n'a droit à aucune considération. C'est peut-être encore plus glaçant que la guerre civile.