L'histoire est simple : des journalistes doivent rendrent compte d'une guerre civile qui déchire (à nouveau) les États-Unis. Mais ce n'est pas seulement des US dont il est question, c'est de nous tous.
Devant nos yeux se déroulent l'inéluctable : un monde déchiré par un populisme avide de chaos pour mieux satisfaire l'égo et la cupidité sans fin d'hommes partis dans une croisade absurde, Trump, Poutine, Melonie, Musk et ceux qui les mettent au pouvoir, le "peuple".
Et ce programme se déroule devant l'objectif de journalistes / photographes qui tentent non plus de comprendre mais de figer, pour leur propre compte, tirer leur épingle du jeu, eux aussi ! C'est le règne de l'individu, de sa parole qui vaudrait autant que celles de n'importe qui... L'enfer !
Tout le monde n'a pas raison, toutes les douleurs ne se valent, mais je m'égare. Quoique... C'est bien ce à quoi le film nous renvoie : le rôle de chacun dans une société, un collectif qui se voudrait apaiser. La guerre civile advient lorsque plus personne ne se reconnait.
Ces photographes regardent, comme nous regardons, une situation contre laquelle nous ne pouvons plus rien.
Brusquement au fil du film et des situations (qu'on a l'étrange impression de connaître, la scène du charnier fait beaucoup penser à un plateau de télévision made in C8) nous comprenons qu'en réalité nous ne regardons pas un film, mais notre avenir.