Dans un futur proche, où les Etats-Unis sont déchiré dans une guerre civile, un groupe de photojournalistes veut rencontrer le président, terré au sein de la Maison-Blanche. Ils vont partir de New-York et où sur leur chemin, ils vont un pays à feu et à sang.
Avec ce film, le studio A24 passe à la vitesse supérieure avec un budget plus élevé que d'habitude, mais avec un sujet (original) hautement sensible. Car il ne faut pas oublier que Civil War sort seulement trois après la tentative de coup d'état au Capitole, et que les images qu'on voyait de suprémacistes prêts à renverser le nouveau président Joe Biden au profit de Donald Trump font étrangement écho avec l'histoire écrite par Alex Garland. On peut arguer que le récit manque de contexte sur l'origine de cette guerre civile, qui fait la part belle aux extrémistes, mais je pense que le réalisateur se met à hauteur de son quatuor, incarné par Kirsten Dunst, Wagner Moura, Cailee Spaeny et Stephen Henderson qui ont une seule idée en tête, et c'est un monde où les portables ne passent plus. Donc, un retour à un âge presque préhistorique, où seule compte la loi du plus fort. Il ne faut pas oublier de parler de Jesse Plemons qui n'apparait que quelques minutes et qui est terrifiant, n'hésitant pas à tuer de sang-froid, et qui pose au fond la seule question qui anime le film, à savoir quel type d'Américains sont ces gens ?
Le tout très bien filmé, avec des décors naturels parfois flippants, car montrent un futur possible, qu'on n'espère pas, et l'assaut final contre la Maison Blanche est à ce titre impressionnante, aussi bien dans le montage que dans son côté brutal.
Je n'ai pas vu Annihilation ni Men, son film précédent, mais Alex Garland est décidément un réalisateur passionnant, qui n'hésite pas à appuyer là où ça fait mal.