Allergiques au trip bobo s'abstenir, cette rom'-com' mélancolique en est la parfaite incarnation, sortie à l'époque où l'expression et le concept de bourgeois-bohème commençait justement à se démocratiser, au point d'inspirer Renaud qui donna ce titre à l'une de ses chansons.
Si on passe au-dessus de cette caractéristique, "Clara et moi" se laisse regarder plutôt agréablement, d'autant qu'il ne dure qu'1H20 bien vite écoulée.
Il s'agit certes d'un premier film, donc parfois maladroit et brouillon : par exemple, on a plusieurs personnages secondaires qui ne servent à rien ou presque, qui apparaissent seulement le temps d'une ou deux scènes.
Sinon le plus gros bémol concerne le héros, qui se révèle assez pénible, et Julien Boisselier a du mérite de le défendre assez joliment.
A part ça Julie Gayet est lumineuse, Michel Aumont récite merveilleusement une tirade du poète allemand Rainer Maria Rilke, et la BO de Benjamin Biolay s'avère agréable.