C'est beau, c'est noir et blanc, c'est Nouvelle vague !
Quelle belle période bénie que les années 60 dans le cinéma français. Agnès Varda représentant fièrement le cinéma féminin face à des Godard ou des Truffaut. Sauf que son Cléo (premier film que je vois d'elle, outre son intriguant et ébouriffant « Les Plages d'Agnès ») manque de chair sous des airs d'intello rébarbatif.
La mise en scène est intéressante et le parti pris du temps réel apporte de beaux moments. Mais le fond est trop plat pour coller parfaitement au suspens que suscite une telle mise en images. Par ailleurs, comme beaucoup de films de cette époque, les acteurs sont très souvent en dessous et récitent leurs textes de façon parfois risible (la scène avec les musiciens de Cléo).
A part le beau minois de Corinne Marchand, il n'y a souvent pas grand-chose à voir dans le film de Varda. Ses rencontres sont parfois trop artificielles pour titiller un engouement profond du spectateur et son malaise au regard de sa maladie n'est pas assez exploité.
A noter un joli moment lors de la projection d'un court-métrage qui se veut hommage au cinéma muet.
Je verrai peut-être un autre film de la cinéaste, mais pour l'instant je ne suis pas conquise.