danse des morts, danse des morts, fini l’ami
dans c’décor, dans c’décor, fini l’ennui
Danse des morts, Odezenne
"C'est un gros trip", voilà ce que trois-quarts des spectateurs (ayant aimé ou non) vous diront. Un peu de LSD dans une Sangria, c'est "tout" ce qui suffit à un groupe de danseurs et danseuses pour laisse exploser leur inhumanité. Et l'époustouflante BO soutient leurs incroyables chorégraphies.
Ce film n'est pas un film sur la drogue. Ce film n'est pas un film sur la violence, l'inceste, les tentatives de viol. Ce film n'est pas une pub préventive contre les dangers des transformateurs électriques. Ce film n'est pas une recette de Sangria. Et ce film n'est pas non plus un film sur toutes les possibilité de parler de sodomie en l'espace de 3min chrono en main.
Ce film est simplement un film sur la danse. La danse comme survie.
Mais pas n'importe laquelle. Avec une telle introduction - où Noé s'adonne tout de même à un name dropping un peu abusif à travers les livres/films qui encadrent le téléviseur -, le sujet est clair. Qu'est-ce que la danse pour toi ? La danse est un art particulier. C'est un art où le corps est l'objet de l'artiste ; chaque émotion est directement retranscrite par le mouvement d'une articulation, d'un muscle ou même d'un regard.
Et ainsi, le film raconte cette descente vers l'animalité de l'homme. Une orgie de sens, de violence et de sexe.
Malgré des longueurs dans les envolées filmiques de la caméra, Gaspard Noé nous présente une vision pessimiste de notre espèce. Le temps d'une danse, tout peut s'éteindre. Vous reprendriez bien un peu de Sangria ?