C'est peu de dire que les films de Gaspar Noé ne laissent jamais indifférent. Qu'on aime ou qu'aime pas. Celui-ci ne déroge pas à la règle. A part Love (franchement dispensable), il ne m'a jamais déçu. Même si Climax est peut être pas le plus marquant de sa filmographie, il n'en est pas moins fascinant. Pourtant cela commence très mal. J'ai d'abord cru à une sorte de documentaire. Et puis cela démarre très lentement. Avant de partir à la fois en vrille et dans tous les sens. Mais ce n'est pas grave du tout, le piège s’est déjà refermé et on est alors totalement subjugué. Le tout est parfaitement scénarisé, même si on a l'impression du contraire. La mise en scène est totalement maitrisée (des plans-séquences à couper le souffle). A part Sofia Boutella, tous les acteurs (et danseurs) sont inconnus mais pas tous très convaincants, sans que cela ne gêne en quoi que ce soit pourtant. On sent l'urgence dans laquelle cela a été filmé. On en ressort chancelant, groggy mais totalement fasciné. Un exercice de style hallucinant. Une expérience visuelle et sensorielle comme seul Noé peut nous l'offrir. Jubilatoire, envoûtant voir carrément hypnotisant.