Nouvel opus déglinguant encore une fois les convenances cinématographiques établies; Top shots, plan séquences interminables, décadrés de la caméra, génériques dispersés dans le montage, musique hypnotique, violence crue des images, sexe, etc... bienvenue chez Gaspar Noé !
Le réalisateur vous invite à sa dernière descente aux enfers. Un "Shining" croisé avec "Very bad trip".
Un film à la maestria grandiose dans sa technique totalement maîtrisée sous l'air bordélique des images. Comme souvent chez le réalisateur, il faut penser en terme de concept plutôt que de scénario. Ainsi la communion de ce groupe de danseurs dans une chorégraphie d'introduction époustouflante, va se déliter et s'autodétruire petit à petit. Chaque membre s'isolant à tour de rôle dans son propre égoïsme virant vite à la paranoïa.
Il y a tout de même un point agaçant à ce film. Un défaut commun justement aux "Very bad trips" américains; lorsqu'un personnage doit faire un choix: il prend toujours la mauvaise décision ! Statistiquement donc, ce genre d'histoire ne peut pas arriver et cela se reflète dans un scripte qui force la main à ses protagonistes, dans lequel il aurait fallut mieux barricader les échappatoires scénaristiques à cet enfer.