Deux parties: La fête et la défaite.
Donc deux critiques,
1) Gaspar Noé utilise ses facilités, les prises de vues gavées de plans séquences honorent les performances des danseurs-comédiens (sauf souheila Yacoub, qui ne danse pas).
Il y a le rythme, l'introduction des personnages, on ne voit pas le temps passer, c'est sympa, ça bouge bien et c'est coloré.
Toujours pas d'intrigue, juste de la performance bien orchestrée.
2) Le ton change vers la moitié du film, les effets montent, l'angoisse s'installe et ne nous quittera plus. Là dessus il est fort, ce ne sont pas les personnages qui flippent mais nous, spectateurs, nous qui sentons nos tripes se tordre, se nouer, se crisper. Comme un bad trip, comme ce foutu body-load qui accompagne chacune des molécules (interdites) jouant avec nos synapses.
Et ça ne s’atténue pas, les personnages sont crus, rendus fous par la peur et le délire, ils agissent comme on ne veut pas, comme on aime pas.
Là le temps passe, on le sent, chaque événement nourri le suivant vers l'abîme que l'on redoute. On coule avec eux, on oublie de respirer.
Le soulagement est là lorsque tout s'arrête, enfin. On compte les personnages, on fait le bilan et on a toujours mal au ventre.
Amateurs de sensations, de couleurs et d'images allez-y les yeux ouverts.