Un climax visuel et psychologique


Entre sangria et danses endiablées, on se retrouvent rapidement emporter dans les abysses de cette troupe de danse.

Ce film m'a obsédé pendant des semaines apres le premier visionnage. Le code couleurs fait de rouge et de vert, les musiques qui restent en tête, les basses qui cognent de plus en plus en fort en meme temps que l'ambiance dégénère de plus en plus rapidement, les danses s'emballent et les corps surchauffent.

Dans ce film Gaspard Noé nous montre que vivre est une impossibilité collective, en apparence soudée la troupe est en réalité bancale, grace a des dialogues crus et improvisé, Noé nous transporte dans les vices de personnages, chaque personnage viennent nous donner des indices sur leurs intentions (des les premières minutes avec les interviews des danseur.euses).

A travers cette sangria que tout le monde se partage avec entrain, Noé fait petit à petit sombrer ces personnages dans leurs pires démons intérieurs. Forcément du LSD en grosse quantité et l'humanité craque, se morcelle dans ces pires retranchement, les cauchemars deviennent réalité, les fantasmes affreux prennent vie. Au plus la drogue monte au plus les réactions deviennent animales, primitives, violentes. Jusqu'au point de non retour. La troupe n'est plus une collectivité heureuse et unie, ce n'est meme plus une troupe, simplement des individus noyer par leurs plusions, ce ne sont que des chaires en mouvement allant vers leur fin.

Bagarre, s*icide, vi*l, personnage abandonné dans la neige etc Gaspard Noé aime montrer le pire de l'humanité. Les Hommes qui se perdent dans les vices les plus profonds, ceux qu'on cachent, ceux qu'on voudraient faire taire.

Ça monte, ça monte, sans vraiment redescendre. Une véritable catharsis, un supplice jouissif cinématographique pour les habitué.es des films "dérangeants". On commence le film avec un "Naitre est un opportunité unique" on finit par "Mourir est une expérience extraordinaire" comme si la mort était la seule solution pour échapper a cette impossibilité collective.


Megabozebis
8
Écrit par

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le 24 avr. 2024

Critique lue 17 fois

2 j'aime

Megabozebis

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