Ma psy (ne) va (pas) mieux

Jane est une gentille psychiatre qui fait face à un trauma dans les 10eres minutes du film. Elle échoue à aider (pourtant elle y met tout son coeur) une adolescente victime d'abus, qui se dit que pour Noël cette année, elle découperait bien du psy plutôt que la dinde.

Jane est une gentille patiente, désormais suivie par son pote psy qui l'aide à reprendre sa vie en main. Et elle met à profit ses conseils, et a repris une vie professionnelle et sexuelle, mais refuse de traiter les cas de trauma. Faudrait voir à pas déconner.

Jane est une gentille personne qui répond au téléphone à Alex, un homme traumatisé par son accident de voiture. Elle refuse, puis le bon psy en elle, la pousse à accepter d'aider cette âme en détresse. Alex est défiguré, pour ne pas dire torturé. Une relation étrange rapproche le patient et la psy qui veut "sauver" Alex de son trauma.

Jane n'est plus gentille. Elle se sent oppressée, observée, suivie. Jane a t-elle des hallucinations ? Jane est elle poursuivie par un-e ancien-ne patient-e peut content-e des résultats après des mois de psychanalyse à 200$ de l'heure ? Jane va t-elle panser ses propres plaies ? Jane va t-elle arrêter d'afficher cet air de petite biche perdue ?
Pour répondre à toutes ses questions, il faut s'infliger ce film.
Je serais mauvaise langue si j'affirmais que ce film est mauvais. Il dure juste trop longtemps. 1h de ronds de jambe qui ne servent même pas à placer des personnages. Car soyons honnêtes, tu comprends rapidement où le film veut en venir. Les 30 dernières minutes sont le révélateur tant attendu.

Le film joue donc entre 2 tiers planplan et derniers tiers plus punchy.
On se dit qu'avec un peu plus de budget, l'écriture aurait surement été plus soignée et nous aurait évité une fin déceptive. En effet, la fin n'ouvre sur aucune conclusion et en même temps, ne laisse pas matière à réflexion.
Faudra un peu plus bosser la prochaine fois les gars !