Plus les jours passent et plus j'aime les documentaires, et encore plus ceux qui me parlent de cinema. Quand un docu raconte quelque chose de beau, de grand et de passionnant et que son traitement est sobre pour laisser la place à l'Humain, il est susceptible de me toucher au plus profond de mon être.
C'est ce que Close Encounters With Vilmos Szigmond est parvenu à faire, bien qu'il m'ait finalement laissé un peu sur ma faim. Le dispositif est tout simple : on laisse maître Szigmond nous raconter sa vie face caméra, et on ponctue son histoire d'extraits de films sur lesquels il a travaillé et d'interviews de ceux qui l'ont côtoyé.
C'est passionnant et il n'y a pas grand chose à expliquer la dessus, car tout vient de l'homme qui est assis en face de nous et qui nous parle de sa vie, son enfance, son métier, ses débuts en tant qu'assistant, ses anecdotes décalées, son Art avec un très grand A.
Le côté nostalgique du documentaire est également satisfaisant au plus haut point pour ceux qui, comme moi, on forgé leur amour du cinema devant les films du nouvel Hollywood tels que Rencontres du Troisième Type, Blow Out ou Voyage au Bout de l'Enfer. Revoir des extraits de ces films avec derrière le commentaire de leur légendaire chef-op est un pur régal, et je ne peux donc pas passer un mauvais moment devant un film qui me donne envie d'en revoir, mais surtout qui m'encourage à en voir d'autres (car je n'ai toujours pas vu La Porte du Paradis ou Le Privé).
Comme j'en l'ai dit, l'élément le plus intéressant du film est Vilmos lui-même, et le réalisateur derrière la caméra fait le boulot sans trop se dépasser, j'ai même trouvé ça trop court et j'attendais une vraie conclusion. On n'atteint pas encore la maîtrise d'un Herzog, je ne dirais donc pas que c'est un documentaire qui m'a marqué, mais il a au moins su m'émouvoir en traitant du sujet qui me parle le plus, avec un type et des films merveilleux qui me parlent tout autant.