La double imposture
Un illustre inconnu, Hossain Sabzian, entre chez des particuliers en se faisant passer pour le cinéaste Mohsen Makhmalbaf (un des réalisateurs iraniens les plus connus). Il est arrêté et traduit...
Par
le 6 juin 2013
34 j'aime
3
Entre manipulation la plus vertigineuse et le réalisme le plus bouleversant, Kiarostami ne choisit pas : "Close Up" - son meilleur film à date - qui ose faire revivre à un incurable fan de cinéma son imposture, à savoir se faire passer pour le réalisateur Makhmalbaf - proclame une foi lucide et sensible dans le Cinéma. Formellement, il est extraordinaire de voir Kiarostami utiliser le "documentaire" non dans son habituel rôle de représentation d'une réalité sociale (ce que les Ayatollah le payent pour faire, d'ailleurs, tout en lui refusant le droit de montrer la vérité d'un pays muselé), mais comme générateur de fiction : en jouant de l'un des éléments de distanciation les plus forts, soit le film dans le film (il est écrit au tout début du film que les acteurs interprètent tous eux-mêmes leur propre personnage), Kiarostami nous confère le recul nécessaire pour que nous allions nous-même chercher la profonde réalité des êtres humains derrière le spectaculaire du fait-divers. [Critique écrite en 1993]
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Mes 10 films préférés de la décennie 1990-1999, Les meilleurs films mindfuck, Les meilleurs films iraniens et Les meilleurs films de 1990
Créée
le 14 oct. 2014
Critique lue 761 fois
6 j'aime
D'autres avis sur Close-Up
Un illustre inconnu, Hossain Sabzian, entre chez des particuliers en se faisant passer pour le cinéaste Mohsen Makhmalbaf (un des réalisateurs iraniens les plus connus). Il est arrêté et traduit...
Par
le 6 juin 2013
34 j'aime
3
Sans sa mise en scène particulière entre fiction et documentaire, mensonges et vérités, rêves et réalité, le thème en lui-même n'a rien d'extraordinaire, si ce n'est sa construction à bousculer les...
Par
le 3 mars 2019
17 j'aime
5
La beauté de la dernière séquence, pourtant mutilée dans sa bande son à cause d'un micro ne fonctionnant qu'à moitié, est renversante. Un choc émotionnel d'une rare intensité, et difficile à...
Par
le 8 août 2018
17 j'aime
7
Du même critique
Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...
Par
le 29 nov. 2019
205 j'aime
152
Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...
Par
le 15 janv. 2020
191 j'aime
115
Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...
Par
le 15 sept. 2020
190 j'aime
25