Le navet à la sauce Kubrick.
Anatole, Levilain, Clément. Ca inspire à de mauvais jeux de mots un nom pareil, mais soyons bon prince - ringard ? - on se contentera d'un titre facile, simple, objectif. Ne perdons pas de temps en méchanceté et tout ça. Closed, court métrage de quatorze minutes - dont quatre de générique, hihi - raconte l'histoire d'enfants, quinze après la fin du monde, un méchant ordinateur doit en sélectionner deux pour repeupler le monde. Ah oui, et ils sont enfermés dans les quelques vingts mètres carrés où sont entreposées les paillasses où ils dorment. Pauvreté, pauvreté chérie, mais passons aussi là dessus, la prison en préfabriqué d'El Mariachi j'avais trouvé ça cool... Il faut des vrais raisons pour un mettre un - ou deux, je ne suis pas vraiment fixé encore - or il y en a plein, c'est mal réalisé, le son est mal enregistré, le tout mal monté, et dès le départ on sentait bien le scénario assez peu inspiré, pourquoi tergiverser ? Parce que je dois avouer que j'ai bien aimé cette sauce Kubrick.
Anatole, je ne le connais pas, je lui donne disons... quatorze ans et demi, peut-être dix sept, et sa passion pour Stanley m'a totalement amusé. Non, pas totalement, la musique d'orange mécanique, au début, ça m'a beaucoup agacé, et aussi l'ordinateur IBM, qui n'a pas la classe de HAL mais on fait avec ce qu'on a à cet âge là, et c'est ça la maaagiiiie du cinémaaaaa, faire du faux avec du encore plus faux et essayer de le vendre ! Et soudain les bombes atomiques du Docteur Folamour qui recommencerait à s'inquiéter en voyant ça, le couteau de Shining, le suicide en pyjama de Full Metal Jacket et peu après, je perdais totalement le fil, il y avait les souris qui avait mangé Kenny et puis une porte digne de la pire des horreurs d'horreur avec flash de lumière vraiment pas pertinent et cri qui sonne tout faux !
La fin j'en parle même pas, j'voudrais pas gacher le plaisir que le mec a eu à gacher lui-même tout espoir ! Quelle naïeveté, quelle pauvreté, quelle tristesse. Tiens, deux, le minimum et puis une étoile, en guise d'aumone chrétienne, ou comme pari sur l'avenir.