Légèrement fade, un tantinet superficiel
Preuve en est l'un des titres les moins inspirés de ces derniers mois.
Un film intéressant mais résolument moyen, heureusement grandement servi par les stars à l'affiche, parmi lesquelles bien sûr Natalie.
Sa présence (et le fameux strip-tease entre autres choses) justifient plus que jamais l'existence même de cette liste "je ne serai pas objectif", et au moins l'un des points de la note, sinon deux.
Sorti de là, l'étude anthropologique aurait pu être réussie mais demeure par trop effleurée, à l'image du personnage incarné par Natalie justement.
Sans doute le plus complexe et nuancé, le plus profond des quatre, mais Nichols ne nous permet que de glisser dessus, à la manière des regards fuyants qu'échangent les protagonistes tout au long du film.
Il aurait à lui seul suffi à redonner de la consistance à la trame, quelque peu légère.
À ce titre je trouve par exemple un certain manque d'envergure à la fin, qui apporte une conclusion peu ambitieuse à scénario sans grande épaisseur
Un peu comme si Nichols ne savait plus trop comment rendre la main.
Cru, dur, le film ne joue certes pas la carte de la facilité mais avec une telle tripotée de bankables et un nombre honorable de récompenses, on aurait été en droit d'attendre mieux. On est par exemple assez loin de la débauche de politiquement incorrect que pouvaient laisser supposer le titre ou la promo du film.
Chacun assure sa part du boulot sans vraiment, à mon sens, fournir cet "extra mile" qui permettrait de dépasser le simple stade de divertissement agréable et de plaisir des yeux. Un peu le sentiment de minimum syndical même, par moments. C'est dommage.
Mention spéciale tout de même aux cadrages, réussis, et aux morceaux de Damien Rice qui sauvent un peu les meubles, pour un film en demi-teinte en ce qui me concerne (malgré une critique dont je me rends compte en relisant qu'elle est un peu assassine, à tort), une petite déception je l'avoue.