Cloud Atlas par Jeremy Coifman
Six époques, six destins, des acteurs jouant plusieurs rôles en même temps, trois réalisateurs. L'adaptation du roman de David Mitchell par les frères Wachowski et Tom Tykwer était une grosse attente de ce début d'année.
Il est difficile d'appréhender Cloud Atlas, et il n'est évidemment pas étonnant qu'il ait fait un four aux Usa lors de sa sortie. Le lien est très mince entres les différents segments, et il est facile de s'y perdre, pendant le premier tiers du film. Puis, peu à peu, le charme du film s'ouvre à nous.
D'abord, tous les segments ont leur intérêt, leur poésie, leur personnalité. Plusieurs film dans le films. La science-fiction, le film d'aventure, la comédie. On observe les petits détails, les liens entre les différents univers.
Visuellement, c'est foisonnant, parfois jusqu'à l'excès. Mais le film a une indéniable patte. Les effets spéciaux (comme souvent chez les brothers)sont sublimes, hormis quelques maquillages assez hideux. Les 100 millions de budget sont pleinement utilisés (film indépendant le plus cher de l'histoire).
Le film va laisser beaucoup de gens circonspect ici, notamment de part son esthétique frôlant parfois le mauvais gout et son discours un peu simpliste. Pourtant, il s'en dégage une magie, une pureté. Ce genre de tentative totalement dénuée de cynisme m'enthousiasme. C'est ambitieux, romanesque et terriblement émouvant. J'en parle assez vite, mais j'ai déjà envie de le revoir