QUI AURAIT DIT????
Qui aurait dit que Hugh Grant à cheval deviendrait mon plus grand cauchemar vivant?
Qui aurait dit que Jim Sturgess était encore plus sexy avec les yeux bridés?
Qui aurait dit que Halle Berry serait convaincante en journaliste avec un brushing seventies?
Personne. En tout cas, pas moi.
Je suis allé voir Cloud Atlas l'âme sereine, persuadée d'aller voir un film vaguement maudit, d'en sortir avec des répliques toutes prêtes, du genre "film ambitieux mais raté et trop long" (un to-the-wonder-feeling, comme on dit!)
Eh bien, mes amis cinéphiles aux rêves simples, prêt à payer quasi 10 euro pour qu'on vous raconte simplement des histoires, ce film est le votre. Un plaisir de spectateur.
Ambitieux, démesuré, lyrique, c'est une réussite.
On peut évidemment passer des heures à parler de sens, de communications, de messages.
Cloud Atlas en est rempli.
Aussi simple que l'amour, la tolérance ou l'espoir.
Du déjà vu?
Aujourd'hui, les oeuvres qu'on nous propose se divisent en deux catégories:
La première est une production qui est la suite ou le préquel d'un film que vous avez vu en salle avec votre appareil dentaire, de l'acné purulente et l'angoisse de tourner votre langue dans le bon sens.
La deuxième moitié est un film où vous pouvez deviner au bout de 20 minutes que Choupi finira avec Choupette, ou que Michael démasquera le sérial killer, ou que Joe finira par sauver le monde,
le tout arroser de "Ce n'est pas ce que tu crois chéri", "Pause ce flingue connard" ou "Copy that".
Si vous avez envie d'un film original (dans tout les sens du terme), Cloud Atlas vous réveillera de la torpeur d'une programmation fatigante de répétitions.
Oui, on peut faire autre chose.
Même basé sur des sentiments humains maintes fois décrits.
L'amour, la tolérance et l'espoir. La vie quoi.
Envie de quelque chose de plus noir?
Ne désespérez pas, Amour est toujours en salle.