Cloud Atlas est un film choral qui raconte 6 histoires se déroulant à des époques différentes. Les premiers moments sont déconcertants quand on ne s’y attend pas. Puis, quand on a compris le principe, on se laisse prendre au jeu. Car c’est bien d’un jeu dont il s’agit. Les histoires s’entremêlent étroitement les unes aux autres grâce au montage qui est remarquable. Le lien est effectué par les répliques, un objet, un mouvement ou une thématique. Le lien est aussi effectué par les acteurs que l’on retrouve dans les différentes époques et c’est encore un jeu de s’amuser à les reconnaître. Pour certains, c’est une vraie prouesse si on y arrive ! Le lien est également effectué par des thématiques semblables tels que la liberté, la fuite / évasion, la prise de risques. Et enfin il est créé par des éléments qui se retrouvent d’une époque à l’autre : l’histoire de Timothy Cavendish mise par écrit et porté à l’écran, et surtout la symphonie Cloud Atlas.
C’est donc passionnant, on ne s’ennuie pas, on reste éveillé pour bien suivre les différentes intrigues et repérer les innombrables liens entre ces récits.
Cependant pour le fond, c’est assez pauvre. Si les thèmes de l’amour, du sacrifice, de la liberté sont présents, le film n’apporte aucun message essentiel sur ces sujets. Quant à la renaissance, la réincarnation ou encore le karma, je trouve que c'est traité d’une manière assez fumeuse… Il vaut mieux ne pas chercher à creuser... De plus, les liens de causes à effets entre les différentes époques restent assez ténus au final.
Il n’empêche que j’ai passé un bon moment avec ce film en l’abordant comme un puzzle sans en attendre davantage. De plus, je suis fan de Tom Hanks, donc j’ai été particulièrement servie de le voir jouer des rôles très différents dans un même film. Que demander de plus !