Un film sur les combats de coqs, quelle riche idée ! Enfin pas vraiment, c'est horrible et chiant les combats de coqs. Mais le propre des bons films n'est-il pas de changer le plomb en or ?
Encore un Monte Hellman lointain cousin d'un Peckinpah. Le thème faut dire est plus que peckinpesque. Et comme toujours, c'est moins crade et plus poétique.
Pour accentuer l'épure qui fait sa marque de fabrique, le réal a rendu Warren Oates muet. Celui-ci, entraîneur de coqs, a perdu la médaille (le saint graal chez les bouseux dixies) d'un tournoi, après avoir trop bu et trop parlé. Depuis, il s'est juré de ne plus ouvrir la bouche avant d'avoir remporté cette dite médaille. Motivé le garçon.
Une fin abrupte à la Monte Hellman. Je crois que c'est mon réalisateur de fin préféré. Quand il a fini de dire ce qu'il a dire, paf il arrête. Pas de fioriture, pas d'effet à la con pour faire comprendre que le film est fini. The End et/ou le générique, et basta !
PS : La dernière phrase prononcée par Warren Oastes "She loves me Omar" est traduite par "She loves me no more". Ce qui veut dire l'inverse. Les deux marchent, c'est ça qui est drôle.