Coco
7.7
Coco

Long-métrage d'animation de Lee Unkrich et Adrian Molina (2017)

Un air de famille
Mexique: Miguel est un jeune garçon ne rêvant que de devenir musicien. Mais dans sa famille, l'on est cordonnier de génération en génération et parler de musique est sujet tabou depuis que l'un des aïeuls guitariste entraîna la ruine de la famille. Le jour de la fête des morts, en apercevant la statue du grand guitariste Ernesto Cruz, Miguel croit reconnaître son ancêtre et souhaite participer à un concours de musiciens. Mais une circonstance étrange va le conduire dans le monde des morts à la rencontre de ses aïeux et de bien des surprises.
Le Disney de Noël arrive chez nous. Et l'enthousiasme suscité par les premières critiques donnait pleinement confiance. Et avec raison.
Toutes les émotions possibles passent dans ce film: la première séquence en sorte d'ombre lumineuse chinoise où la voix-off de Miguel nous décrit la situation généalogique de sa famille, est splendide et laisse place à un hommage à l'une des traditions mexicaines où les photos des défunts doivent être conservés sous peine d'oubli.
L'oubli des morts par les vivants est un thème très fort exploité à merveille. Mais c'est avant tout les apparences, parfois trompeuses, qui constituent le fil rouge du récit.
Avec Pixar, l'on est quasiment certain d'avoir une irréprochable animation, et cela se confirme. Mais hormis vice versa, l'originalité n'était pas toujours de mise, que ce soit Arlo voire Vaiana. Ici, l'originalité est totalement de mise et si, par hasard, vous ne preniez pas le temps de penser à vos proches disparus, la thérapie proposée s'avère efficace.
Et pour les enfants, les personnages du royaume des morts ainsi que certains compagnons à quatre pattes constituent une parfaite osmose même si l'humour est moins présent que sur certains autres films produits par la souris.
Au final, l'on en ressort l'esprit serein, ce qui n'était pas gagné après les 45 minutes d'attente avant le début du film, dont 25 pour le court-métrage avec Olaf, interminable, qui néanmoins possède un point commun avec Coco: le respect des traditions. Et lorsque l'on comprend le pourquoi du titre, l'ultime séquence magnifique force... le respect.
A recommander vivement...

vincenzobino
10
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le 10 déc. 2017

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