Malgré le fait qu'on ait quelques redites et airs de déjà-vu lorsqu'on a vu La légende de Manolo, film d'animation produit par Guillermo del Toro vieux de trois ans à l'histoire et au graphisme différents mais à l'univers des Morts bien similaires, Coco réussit à nous enchanter par sa légèreté coloré et ses thèmes abordés. On est ici plongé au Mexique le jour de la fête des Morts, moment annuel où les vivants célèbrent par des offrandes une retrouvaille spirituelle avec leurs ancêtres. Miguel, jeune héros intrépide de cette fable, veut à tout pris faire de la musique mais sa famille l'a en horreur et il décide alors d'en savoir plus sur son arrière arrière grand-père, seul musicien de sa famille mais ce qu'il va découvrir va au-delà du possible. Une touche de fantastique et de poésie, agrémentée d'une thématique familiale forte et juste font de Coco une aventure initiatique sur nos propres valeurs et sur le lien indélébile entre les générations d'une même famille... La culture mexicaine sert de point de départ à toute cette magie malicieuse inventée par les scénaristes qui font du Monde des Morts un lieu riche et fantastique régi par des règles strictes face à celui des vivants, célébrant intelligemment le passé tout en étant tourné vers l'avenir. En ce sens, Coco donne de l'espoir tout en étant touchant et drôle ! A cela vient s'ajouter une bande originale superbe à base de musiques mariachi et d'air qu'on chantonne une fois sorti. Il y a beaucoup de personnages, sans doute plus que dans les derniers Pixar, ça se bouscule un peu au portillon et l'intrigue est selon moi un tantinet trop étirée. Il n'est néanmoins pas difficile de s'identifier à cette belle fable qui nous rappelle nos propres ancêtres et notre rapport à la famille, mais aussi nos rêves et nos désirs qui nous font quitter le cocon familial pour suivre le chemin qui est le notre... Coco est un bon antidépresseur, une aventure qui fait du bien et qui nous évite de consommer une tablette de chocolat... A voir et à revoir...