Coco est un bon film Pixar. Il utilise un univers développé et intéressant, met en avant une galerie de personnages attachants, est très réussi sur le plan visuel et, par dessus tout, il peut provoquer chez le spectateur aussi bien rires que larmes. Cette capacité à transmettre autant d’émotions est caractéristique des films du studio.
Cependant, ces dernières années, la qualité des films semblait plutôt inégale : des films comme Vice Versa ou Toy Story 3 excellaient dans ce domaine, mais Le Monde de Dory ou Cars 3, bien que sympathiques, démontraient que les franchises Pixar s’essoufflaient et que le studio semblait en manque de nouvelles idées. Heureusement, Coco apporte ici un peu de fraîcheur et réussit sa mission : il est marquant. On sort vraiment du ciné avec des images en tête, et l’impression que ce qu’on a vu... servait à quelque chose.
On peut se demander si le rythme « marvelien » des sorties de films Pixar ne nuit pas à la qualité globale de leurs longs-métrages. Il serait peut-être plus judicieux de sortir moins de films, ceux restants pouvant consacrer leur temps à être fignolés. Seul l’avenir nous le dira, mais le futur du studio peut inquiéter : les prochains gros cartons seront des suites, respectivement Les Indestructibles 2 et Toy Story 4 (je suis plus inquiet pour celui-ci, la saga aurait du s’arrêter à l’épisode 3).
Coco n’est cependant pas exempt de défauts. Le film possède d’assez visibles ficelles scénaristiques, qui peuvent gêner, et qui mènent parfois même à des incohérences :
Sur la photo original que Miguel possède pendant tout le film, on voit bien que la carrure du père de Coco correspond bien plus à celle d’Ernesto qu’à celle d’Hector.
Le schéma du film m’a également rappelé lors du visionnage de troublantes ressemblances avec d’autre film Pixar :
Le coup de l’idole du héros qui se révèle être un connard absolu, sur le coup ça m’a vachement fait pensé à Là-Haut. J’ai noté d’autres ressemblances avec certains films, mais j’avoue que maintenant ça ne me revient plus. Toujours est-il que j’ai eu une forte impression de « déjà-vu », ce qui est fort embêtant étant donné qu’on a ici affaire à un tout nouvel univers.
Ces petits défauts ne nuisent que peu à la qualité du film, mais Pixar devra faire attention à l’avenir à ne reproduire ces erreurs.
Pour résumer :
Coco répond enfin aux attentes et correspond réellement à l’idée que je me fais d’un Pixar. Sans ses petits défauts, il aurait pu devenir un petit bijou, prêt à se hisser au rang de franchises tels que Toy Story ou Monstres et Cie. Dommage. On pardonne facilement ses écarts au studio, qui après deux films justes passables nous satisfait ici. Il faudra cependant faire attention, les fans étant juste satisfaits seront moins cléments pour les films à venir.