Coco
7.7
Coco

Long-métrage d'animation de Lee Unkrich et Adrian Molina (2017)

Coco : le Disney Pixar un poco loco que l'on oublie pas

Nous avons le plaisir de nous retrouver en cette semaine d’Halloween (ou presque) pour une nouvelle critique. Pour l’occasion, nous allons rendre hommage à la fête des morts, non pas en parlant d’un film d’horreur, mais d’un film Disney Pixar : Coco.


Coco, sorti en salles en 2017, raconte l’histoire d’un jeune mexicain d’une dizaine d’années, Miguel, qui, passionné de musique, vit dans une famille de cordonniers qui a banni la musique de son quotidien à la suite d’un drame familial. L’histoire prend place durant la fête des morts au Mexique : « El día de los muertos ». Pour célébrer cette fête traditionnelle mexicaine, le village dans lequel vit Miguel organise un concours de musique sur la place centrale. Il s’agit là pour Miguel de la parfaite occasion de prouver son talent et de faire réhabiliter la musique au sein de sa famille. Pour ce faire, Miguel ne reculera devant aucun obstacle et ira même jusqu’à voler une guitare ce qui aura pour conséquence de le transporter directement dans le monde des morts auprès de ses ancêtres.


De là, démarrera pour Miguel une grande aventure non des moins féériques dans le monde des morts. Et c’est en cela que réside la magie de ce film. Nous sommes plongés face un thème tragique et souvent tabou qu’est la mort, mais cette dernière nous est présentée comme un univers féérique haut en couleur. Pour accentuer cet effet de magie, le film est ponctué par une succession de musiques plus entrainantes les unes que les autres et dont seul Disney Pixar a le secret. Cette ambiance générale du film nous permet ainsi d’aborder la mort de façon totalement décomplexée et donne au métrage une dimension lyrico-poétique. Ainsi, durant l’espace d’1h45, la fête des morts n’est plus un oxymore pour le plus grand plaisir des jeunes et des moins jeunes.


Ce film, à l’instar de nombreux Pixar tel que Soul (2020), arbore une dimension philosophique importante. Cela lui confère une dimension universelle et familiale où chaque spectateur, selon son âge et sa sensibilité aura sa propre interprétation de l’histoire qui porte un réel message. Ce message, qui nous est livré avec esthétique et poésie consiste à défendre l’idée selon laquelle les personnes que nous aimons ne meurent jamais réellement tant que nous sommes présents pour penser à elles. Ce qui donne de la force à ce message pourtant simple, c’est la manière dont il nous est adressé : avec musique, féérie, poésie et émotion. Mais avant tout, ce message est adressé à un enfant, à Miguel, auquel tout un chacun peut s’identifier.


Certains verront dans le film une dimension fataliste et tragique représentée par des inégalités toujours très présentes même après la mort. En effet, derrière l’aspect général onirique du film, nous sommes transportés à travers le périple de Miguel, dans certains recoins sombres et cachés du monde des morts où un grand nombre de personnes demeurent dans la pauvreté et la souffrance. C’est ici une illustration de la dimension universelle du film, qui plus qu’un dessin-animé pour enfant, délivre de réels messages que les adultes pourront intercepter.


Un autre élément non des moins intéressants du métrage est la mise en exergue d’une partie de la culture mexicaine à travers « El día de los muertos ». Nous découvrons à travers le film des pratiques, des coutumes et parfois des éléments de langage de la culture mexicaine. Cela participe grandement à la force du film qui nous fait voyager à travers l’immersion dans la vie de famille de Miguel. Nous retrouvons certains clins d’œil à des artistes mexicains telle que la célèbre Frida Kahlo qui a droit à son propre personnage dans le film.


Nous retrouvons ce type d’hommage dans de nombreuses œuvres des studios Disney Pixar telles que Vaiana (Moana) qui rend hommage à la culture polynésienne ou encore Encanto qui rend hommage à la culture colombienne.


Vous l’aurez donc compris, je recommande vivement Coco qui, par son histoire, ne laisse personne insensible. De plus le rythme du film fait que nous n’avons pas le temps de nous ennuyer le moins du monde.

FramesJanco
8
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le 7 nov. 2022

Critique lue 66 fois

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