Mine de rien, cela faisait quelques mois que je ne m'étais pas fait mon DTV avec Nicolas Cage : cela me manquait presque... « Code 211 » n'est ni le pire, ni le « meilleur ». En fait, c'est juste d'une effrayante banalité. Après une introduction laissant vaguement espérer un thriller géopolitique d'honnête facture, nous revenons très vite à un braquage on ne peut plus basique avec gentils, méchants, rajoutant quelques éléments mélodramatiques lourdingues histoire de bien nous émouvoir de la situation, le tout par des personnages que l'on nous présente vite fait au début afin de vraiment nous faire comprendre qu'ils sont gentils et qu'on est obligé d'être touché par la violence qui va bientôt les frapper.
Se regardant tout juste mais visuellement insignifiant et plutôt fauché, l'ensemble offre quelques moments de comique involontaire, à l'image d'une scène de colère où Cage se transforme l'espace d'un instant en plus mauvais acteur du monde, sans parler d'un dénouement d'une platitude tellement ahurissante qu'on en est presque pantois
(en gros, le chef des mercenaires se fait flinguer, l'agente du Mossad que l'on sentait ambiguë à souhait était une vraie gentille, aucun coup de théâtre, happy end indigent : générique. Au moins ne pourra t-on pas reprocher à York Alec Shackleton de faire dans l'esbroufe).
Bref, un titre insignifiant de plus dans la carrière déjà bien remplie de notre Nico adoré : l'époque des Coppola, Scorsese, De Palma et autres Parker semble toujours plus lointaine... Assez triste, mais je m'y suis tellement habitué que c'en est devenu presque drôle.