Code 46 a de quoi laisser perplexe. C'est comme s'il manquait facilement 30 minutes au film pour être véritablement développé. Car de nombreuses pistes sont démarrées sans jamais être exploitées ; les indices de backstory sont enclenchés et laissent penser à une poursuite ultérieure qui n'arrive jamais. Et puis, le long-métrage se nomme Code 46 - référence à un ensemble de lois de la génétique dans une société future (un univers à la Gattaca) - et explique ces règles en prologue, pour finalement n'aborder que le principe que furtivement par rapport au potentiel du concept. Le réalisateur donne juste l'impression d'en faire un élément secondaire dans un film futuriste banal. Par railleurs, on a un Tim Robbins mono-expressif et une Samantah Morton qui agace très vite, surtout du fait qu'elle soit aussi narratrice off ; encore une fois pour pas grand chose. Également, le film cède à la facilité des musiques légères et émouvantes pour faire passer les bons sentiments, mais une fois que les crédits tombent, l'ensemble apparaît extrêmement creux.