C'est marrant, avec ce genre de films, on sait parfaitement que ça va faire pschit mais on les regarde quand même ! Là en plus y'a de quoi sentir le truc : Amazon, un réal de courts devenu yes man, une star qui s'est perdue...
7500 démarrait pourtant pas trop mal. La grande précision technique avec laquelle la routine des pilotes était présentée frôlait même le brio. On avait un personnage amoureux, un avion plein à craquer, et surtout un parti-pris de mise en scène : une cam qui ne quitte jamais le cockpit.
Malheureusement, passé l'installation, et dès l'élément déclencheur, ça commence à s'étioler. Le fin parti-pris devient alors un pur concept, et les personnages de vains clichés. Et on se fait chier.
Ca tape, ça gueule, bref, ça tourne en rond. Le scénariste ne sait plus quoi inventer pour redynamiter le récit. L'unité de temps, de lieu et d'action, qui faisait sa force, est devenue sa faiblesse. Parce qu'il n'exploite pas tant que ça son décor, mais surtout parce qu'il met de côté son protagoniste. Il lui préfère même un autre personnage, qui a l'extrême avantage d'être une victime gueularde...
Le scénariste-réal en vient même à provoquer une détresse chez les spectateurs (les moins hardis se laisseront aller dans les bras de morphée, et ils auront raison) : il ose foutre une scène vers la fin avec un long silence entre les deux personnages, qui dure, mais dure, près d'une minute et quinze secondes - j'ai compté. Comme une ultime preuve de son inconsistence.