Cinq ans après son crépusculaire "Assassinat de Jesse James...", le cinéaste australien Andrew Dominik retrouve la star Brad Pitt pour s'attarder une nouvelle fois sur le milieu du grand banditisme, mais avec une approche foncièrement différente.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le nouvel essai de Dominik risque de laisser la majorité des spectateurs de marbre, tant son film reste difficile d'accès et peu encourageant, la faute à un ton résolument froid, bavard et anti-spectaculaire au possible, le cinéaste préférant de longs tunnels de dialogue à l'action attendue.

En ancrant son récit dans le contexte économique actuel, filmant une Amérique terne et en état de décomposition avancée, Andrew Dominik établit un parallèle entre deux mondes opposés mais pourtant si proches dans leur fonctionnement, montrant des criminels sous un jour peu glamour et fortement marqués par la crise économique, réglant leurs problèmes comme le ferait des politiciens face à un cas de force majeur.

Un concept passionnant mais qui ne suffit pas toujours à rendre "Killing them softly" incontournable, la faute à son approche déroutante, heureusement contrebalancée par une mise en scène virtuose et par un casting formidable allant de Brad Pitt, impeccable en faucheuse gominée à un Ray Liotta inattendu en passant par les apparitions de James Gandolfini et Richard Jenkins.
Gand-Alf
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Gand-Alf and Emma Peel's Excellent Bluraythèque., 2013: année cinématographique. et 2012.

Créée

le 8 mai 2013

Critique lue 719 fois

16 j'aime

Gand-Alf

Écrit par

Critique lue 719 fois

16

D'autres avis sur Cogan : Killing Them Softly

Cogan : Killing Them Softly
RobertJohnson
7

Les Hommes d'affaires des 80's avaient rendu le Super Vilain Mégalomane de cinéma obsolète...

..., Le liberalisme économique du 21e siècle a eu la peau du Gangster. Non mais qu'est-ce que vous avez tous à chier sur ce film? L'image misérabiliste et crépusculaire qu'il donne des gangsters...

le 9 déc. 2012

46 j'aime

2

Cogan : Killing Them Softly
guyness
7

Street fighting man

Rain dogs Non, parce que vous comprenez, maintenant, un film, faut qu’il soit parfait : ni creux (je ne reviens pas sur la critique de Killer Joe d’un éclaireur apprécié qui me fait encore...

le 4 mars 2013

34 j'aime

17

Cogan : Killing Them Softly
Dalecooper
8

Lent. Bavard. Superbe!!

A contre-courant des modes et des attentes, le polar d'Andrew Dominik a été fraîchement accueillie. Pas facile à appréhender, lent, bavard, peuplé par des personnages antipathiques, idiots,...

le 23 févr. 2013

28 j'aime

Du même critique

Gravity
Gand-Alf
9

Enter the void.

On ne va pas se mentir, "Gravity" n'est en aucun cas la petite révolution vendue par des pseudo-journalistes en quête désespérée de succès populaire et ne cherche de toute façon à aucun moment à...

le 27 oct. 2013

269 j'aime

36

Interstellar
Gand-Alf
9

Demande à la poussière.

Les comparaisons systématiques avec "2001" dès qu'un film se déroule dans l'espace ayant tendance à me pomper l'ozone, je ne citerais à aucun moment l'oeuvre intouchable de Stanley Kubrick, la...

le 16 nov. 2014

250 j'aime

14

Mad Max - Fury Road
Gand-Alf
10

De bruit et de fureur.

Il y a maintenant trente six ans, George Miller apportait un sacré vent de fraîcheur au sein de la série B avec une production aussi modeste que fracassante. Peu après, adoubé par Hollywood, le...

le 17 mai 2015

212 j'aime

20