Si Jean Reno se transforme en Père Noël, c’est pour mieux nous glacer le sang. Ou pas… !
Là n’est pas le problème de Jean Reno, mais plutôt de son personnage dénué d’intérêt, tout simplement. Quand on a l’audace, et surtout pris le pari de convaincre (quoi qu’en cette dernière décennie notre Léon national se laisse séduire par des projets très douteux : « Le dernier cercle », « Comme un chef » et « Les visiteurs, la révolution » pour ne citer qu’eux) et d’aligner Jean Reno dans son casting et sur une histoire qui promettait d’avoir un Jean Reno avec des flingues en pagaille, le réalisateur nous pond une intrigue bien en-deçà de nos espérances.
Nos doutes s’envolent pour ne laisser planer les interrogations du pourquoi, du comment et des motivations de chacun des personnages.
Faire un film comme cela, qui plus est rabâché par des flashbacks qui desservent à merveille la fluidité de la mise en ambiance, c’est tomber, se prendre la tête dans la neige plein la face, perdre connaissance et se retrouver en plein milieu de nulle part, comme par exemple au beau milieu des Etats-Unis (voir peut-être du Canada) comme notre bon vieux Jean qui pêche la truite comme un inuit. Bravo Jean ! (ironie) Quel gâchis, oui !
Non, vraiment, la réalisation (d’un certain Frédéric Petitjean qui écrit et réalise son premier film -malheureusement d’ailleurs !) est bidon, Jean Reno ne sert à rien (même au fond de sa cabane au fond des bois et du pays des glaces), et une fois le film vu, on l’oublie aussitôt.
Ici ce n’est pas la mémoire du sang mais bien le souhait de se débarrasser de ce visionnage à tout jamais de notre mémoire. Même les décors font pitié !
C’était sans compter la bonne idée de la présence de Samantha Bond au casting (Miss Moneypenny aux côtés de Pierce Brosnan, c’est elle !) et d’une photographie pourtant alléchante soignée par le toujours très bon Thierry Arbogast (révélé et resté aux côtés de son compère Luc Besson - « Nikita », « Léon », « Jeanne d’Arc », « The lady » -) sans doute attiré ici par le vétéran Reno.
Spectateurs épanouis, si vous lisez cette critique, c’est donc que vous vous êtes fait avoir comme moi par notre Jean « Léon » Reno national dans ce pseudo-thriller de seconde zone qui aurait dû sortir en Direct-to-video. Désolé Jean, mais vos dettes ne sont toujours pas épongées.
J’en profite pour souhaiter à tous mes éclaireurs de belles fêtes de fin d’année et un bon bout d’an. A l’année prochaine pour se retrouver et partager nos écrits.
Longue vie au Roi Jean Reno, mais dans l’absolu, pas dans ce genre de film. Malheureusement, c’est « l’histoire de la vie » (merci encore Elton John, …Zazu et Mufasa !).
Longue vie au Roi !...