Coldwater par cityhunternicky
Coldwater nous parle d’un camp militaire privé où un garçon à la dérive est envoyé par ses parents.
Tout de suite il faut le dire : il n’y aura pas de viol dans Coldwater. Pas de sévisses corporels ou autres du même genre, malgré les craintes que l’on aurait pu avoir en lisant le synopsis. Pour autant, ce film est tout de même extrêmement sombre et violant. Bagarres, tortures, souffrances physiques et blessures sont présentes tout au long du récit et ponctuent l’histoire qui n’est jamais vraiment joyeuse. On a tout de même le droit à un peu de romantisme.
Si l’histoire et son déroulement sont intéressant et on les suit avec attention, de nombreuses longueurs sont visibles tout au long du film. Pour compenser une vie au camp profondément monotone et inintéressante dans sa grande majorité, le réalisateur a utilisé une petite astuce : les flash back. Ils ponctuent la vie de Brad Lunders avec son histoire et pourquoi il s’est retrouvé là. Et quand ça ne suffira plus, on saute une année.
Malgré tout, la noirceur et la violence issues du camp contrastent avec le bonheur passé. P.J. Boudousqué est édifiant dans son rôle de délinquant, réussissant à être ignoble sans être haïssable. Sous ses airs de Ryan Gosling (comprenez abdos et regard à moitié léthargique), il est bien parti pour ressortir bientôt dans un rôle d’une envergure un peu plus grande et variée. Mention spéciale à Stephanie Simbari qui reste la représentation féminine quasi unique mais superbe de douceur et de bonheur.
Coldwater est puissant, sanglant et très sombre malgré quelques moments mignons. C’est tout de même très sombre comme histoire