Lena et Daniel vivent une histoire d'amour passionnée, intense. À tel point que lorsque Daniel est pris par les milices du nouveau pouvoir de Pinochet, qui emprisonnent les défenseurs de l'Opposition, Lena se lance dans une quête folle pour le retrouver et le sauver.
Le fait est que on s'attendait à voir le Chili sous ce gouvernement de Pinochet. En lieu et place de voir la vie chilienne sous le dictateur, nous voyons la vie stricte et patriarcale de Colonia Dignidad, sorte de camp religieux -pour ne pas dire »secte». Ils y vivent complétement reclus, vivant des récoltes agricoles, les femmes sont traitées plus bas que terre, le camp est régi par des règles patriarcales et particulièrement dures, voire moralement virulentes, notamment pour la gente féminine (par exemple, les bébés sont retirés des mères au bout de quelques mois) et vénérant un homme se disant à certains moment être la voix de Dieu, à savoir Paul Schäfer.
Le jeu d'actrice d'Emma Watson est frappant de stoïcisme. Loin d'être une critique, on salue le grand sang-froid et courage du personnage interprétée par Emma Watson.
« Colonia » est un de ces films qui laisse perplexe, songeur. On se demande "Est-ce que ça s'est réellement passé ? Tu imagines ? ...". Un bon film pas forcément marquant ou parfait, mais à voir.