Colorful de Keiichi Hara raconte l'histoire d'une âme inconnue qui a commis, vivant, une grave erreur. Malheureusement, elle l'a oublié... Alors qu'elle s'apprête à entrer dans le monde des morts, un ange, Pura-Pura, lui annonce qu'elle a le droit de retourner sur Terre et peut-être même d'obtenir une seconde chance ! Pendant un temps limité, l'âme s'empare donc du corps d'un collégien décédé, Makoto Kobayashi. Elle doit donc se souvenir de son erreur et de son ou sa propriétaire. Cette épreuve va également inviter l'âme à se remettre en question et à découvrir de nouvelles choses auxquelles elle n'a pas pu prendre part de son vivant...
Présenté au Festival du Film d'Animation d'Annecy d'où il est reparti avec le Prix du Public et une Mention Spéciale du Jury, ce film très psychologique aborde des sujets extrêmement sensibles comme la mort, le harcèlement à l'école, la prostitution ou la solitude. Le monde est montré de manière très réaliste et cruelle, mais cela reste avant tout un prétexte pour déboucher sur une morale très optimiste. Une morale que beaucoup ont oublié avec le temps et qui donne envie de croire.
Colorful n'est tout de même pas sans quelques moments drôles amenés par des personnages attachants et envers qui on ressent beaucoup d'empathie. On rit d'eux mais on rit également et surtout avec eux. D'autant plus que beaucoup d'entre eux (qui sont quand même de jeunes adolescents) rencontrent des problèmes propres à la nature d'un adulte.
Visuellement, le film est une claque avec son animation et ses dessins sans aucun pépin et ses décors incroyablement réalistes (tirés de décors réels il me semble). Je ne préfère pas vous en dire plus car je ne veux absolument pas gâcher l'expérience.
Colorful est donc une magnifique ode à la vie, portée avec beaucoup d'émotions grâce à son scénario très psychologique, ses personnages forts et incroyablement attachants, son animation sublime, ses décors réalistes et son message d'une puissance sans égale au sein d'un univers à la fois réaliste et fantastique.