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Colorful
7.2
Colorful

Long-métrage d'animation de Keiichi Hara (2010)

Par où commencer?

Les dessins? On pourra retenir l'entièreté de ces derniers. Pouvait-on en attendre moins de Keiichi Hara? Il ne manque aucun détail de ces scènes quotidiennes, qu'on soit dans une station de métro ou dans une école. De plus, une technique permettant de mélanger en une même image vidéo et dessin animé est pour moi (je ne suis pas un grand connaisseur du genre) audacieux et savamment dosé. C'est à dire qu'on ne répète pas cette technique à longueur du film pour insister lourdement sur son unique savoir faire et on ne dévie pas non plus sur du comique de bande dessinée animée...

Le scénario? Magnifique puisque le suspens est "dessiné" dès le départ et durera jusqu'à la dernière minute (peut-être avant pour certains...j'avoue ne pas être une Flèche). Il est captivant, émouvant, et pourtant les ingrédients ne sont pas attirants au premier regard. Pense-tu! Un dépressif qui se suicide, sorte de hikikomori dans une famille Japonaise typique fadasse où le père n'est quasiment jamais là, la mère est béni oui oui...

Les personnages? Présentés comme des loosers pathétiques qu'on ne fréquenterait pas dans la vie... Il s'en dégage néanmoins une saveur qui les rend moins insipides que d'habitude et se retrouvent transformés à la fin de l'aventure. Il n'y a pas eu de temps atrocement longs comme Horst Tappert a si bien su les jouer. Et je n'ai pas non plus ressenti de mépris à l'égard de qui que ce soit de particulier... et pourtant,..

Le message? Et bien... espérons qu'il soit entendu... Ne cessez jamais de communiquer...Aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimé et pardonnez vous entre frères... Si cela vous rappelle la messe...

Sauf qu'ici on vous le dira à travers une expérience qu'on vous fera vivre à travers les yeux d'autres individus... de ce que vous n'êtes pas. Bien souvent il m'est arrivé de me poser la question sur ce que j'aurais fait à leur place.

Et ainsi de suite et ainsi de suite mais la culture Japonaise, du moins zen, ne veut-elle pas que nous puissions nous passer de mots car en tant que symboles de la réalité, ils ne sont pas cette réalité? J'aurai beau discourir, le mieux est de vous laisser découvrir car comme le disais le poète Satomura Shoha:

"Que n’ai-je un pinceau
Qui puisse peindre les fleurs du prunier
Avec leur parfum!"
Alexandrexii
9
Écrit par

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le 9 juin 2013

Critique lue 313 fois

2 j'aime

Alexandrexii

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