Film intéressant et pionnier en son genre sur la situation dans les ghettos de Los Angeles puisqu'il a été réalisé en 1988 soit bien avant les Boyz in hood, menace II society et d'autres films qui existent surement mais que je connais pas. J'aime bien la réalisation de Dennis Hopper dans certaines mises en scène à certaine idées qui colle parfaitement au propos ou l'action; la communauté afro américaine principalement habillé en rouge et bleu ( couleurs des principaux gang de L.A : crips et bloods ) venu à une conférence de police montre ironiquement son hostilité à l'égard de cette dernière, les courses poursuites en voiture qui selon savent exactement à quel moment alterner entre plan vue subjective, plan moyen sur le conducteur, plan d'ensemble en plongée et plan d'ensemble frontale qui donnent vraiment cette idée d'une conduite nerveuse et brute ( bien que je n'ai pas assez d'expériences sur les films des années 80 pour savoir précisément la valeur exact de ces scènes), la scène de confrontation dans la cellule entre les crips et les bloods avec cette caméra à l'épaule dont le cadre serré nous étouffant entre la foule nous montrent tous le coté sauvage de ces deux gangs qui ne pensent plus qu'à se foutre sur la gueule, la mort d'un des flics qui bien qu'une autre critique m'a fait remarqué la maladroite tâche de confiture en guise de blessure mortelle je ne peux m'empêcher de l'apprécier rien que pour l'éclairage qui en le recouvrant totalement le transforme en une sorte de fantôme. Bref, je ne dirai pas que c'est la meilleure réalisation loin de là, il me semble qu'elle reste en générale assez standard mais il y a certaine idées pas toujours originale, ni forcément subtile mais qui donnent une valeur ajoutée film. Le scénario est simple c'est l'histoire de 2 flics un vétéran proche de la retraite qui sait comment marche ce foutu bordel et une jeune tête brulée qui veut faire ses preuves c'est à dire coffrer n'importe qui et montrer ses biceps, on suit donc la vie tourmenté de nos deux gaillards sur fond d'une affaire de meurtre d'un membre de gang. Voila on sait plus ou moins comment tout cela va marcher quelques moment de tranche de vie, des crimes sordides, une entente mitigé entre les différents acteurs,un final amer qui donne une dure leçon au jeune loup qui se retrouve dorénavant à endosser le rôle de son mentor, mais c'est justement qui colle à ce film c'est plus film documentaire qu'un polar ( on connait déjà le meurtrier et les policier plus ou moins ) içi pas de besoin d'un incroyable climax qui bouleverserait notre vision du film on est là pour voir un morceau de réalité et cette réalité elle est parfois lourde, parfois tranquille, parfois dure. La VF fait plus ou moins biens son taff c'est une vf typique des années 80 avec ses excentricités ( le rap des crips, "il a eu son permis dans une pochette surprise" , etc ). C’est d'ailleurs le seul film sur ce thème précis qui nous montrent le point de vue des policiers ( normal c'est les personnages principaux ), ses confrères bien que je ne porte pas de jugement à leur démarche se concentrerons surtout sur la communauté afro américaine ne nous montrons que des flics pas très aimable ou le sympathique flic black raciste. Le reproche qu'on pourrait faire à ce film c'est sa longueur mr Hopper rajoute peut être un peu trop scènes qui surenchérissent le film. Mais après tout le film tient à nous montrer les choses telles qu'elles sont que ce soit la vie de famille des flics, les courses poursuites musclées, les arrestations humiliantes, les fusillades, les victimes collatérales, les proches en pleurs, les scènes de sexes ( les enfants même si c'est gênant ne cherchez pas votre caleçon quand on vous arrêtes ), les rancœurs, les ragots, bref la vie dans le Los Angeles hors Hollywood quelle quel soit. Cependant, je pense qu'après quelques gangs, quelques trafic de drogue, quelques arrestation on avait compris ce sur quoi nous avions affaire, il n'était pas la peine d'en rajouter. La musique bah c'est une musique de film des années 80 mais moi j'aime bien ( je ne crois pas être bon pour critiquer les musiques ).