Non-lieu commun.
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C’est une histoire bien connue, faite de course-poursuite, de braquages, de frères, de flics… Il y a l’archétype du cow-boy vieux et fatigué en la personne d’un Jeff Bridges en roue libre, et celui
de l’Indien, campé par Gil Birmingham, victime des vannes racistes de son partenaire précédemment
cité. Comancheria (dont le nom signifie une zone où les Comanches vivaient aux Etats-unis) est avant tout une certaine vision du cinéma et de l’Amérique. Ce cinéma des années 70, les western
où chacun des protagonistes est un laissé pour compte qui trouve sa grandeur dans ses échecs. Cette Amérique de l’Ouest aride, où se côtoient les communautés avec plus ou moins de facilités, où la crise économique de 2008 se fait toujours sentir et où la population est désespérée au point
à vouloir prendre les armes elle-même.
La réussite de Comancheria est de remettre au goût du jour ce qu’étaient finalement les westerns : des films d’action incisif, où les pulsions violentes se mêlent à un humour cinglant. Et en même temps, un road movie au message social pointé en filigrane. Le tout porté par une mise en scène redoutablement moderne et quatre acteurs au sommet. Il y a de la grandeur, il y a de la décadence : tout ce qu’il faut pour faire de Comancheria un film culte dans les années à venir.
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Créée
le 19 sept. 2016
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