Non-lieu commun.
Le défi qui se pose à David Mackenzie est le suivant : comment appréhender les clichés qui vont inéluctablement saturer son récit ? Road movie, braquages, traque, fuite en avant, paysages, rien ne...
le 3 déc. 2016
86 j'aime
6
HELL ON HIGH WATER
Un superbe thriller ou polar (ou les deux) sur fond de misère sociale. Le film se démarque de ses frères en faisant de cette Amérique profonde un vrai tableau aux personnages particulièrement bien dépeints et touchants. Le film possède ce genre de lenteur parfaitement dosée qui rythme idéalement le propos abordé sans jamais le saborder par des relents auteuristes d'un autre temps que nous aborderons par la suite.
Le film du réalisateur de Perfect sense et Les poings contre les murs, David Mackenzie assure et dirige une troupe d'acteurs très convaincants. Le trio Ben Foster, Chris Pine et Jeff Bridges est aussi contradictoire que complémentaire au sein de l'histoire.
Ce genre "Amérique profonde/misère sociale" aime tout ce qui est contemplatif et c'est souvent ce qui en fait des films répétitifs et un brin trop sombres et abyssaux effaçant ainsi le sens de l'histoire et ses objectifs. C'est aussi pour cela que Hell on high water, ou Comancheria chez nous, se démarque, la contemplation y étant bien mieux dosée. Elle ne plombe pas le récit et ne ralenti jamais le rythme. Cette contemplation fait corps entre les protagonistes et leur environnement. Les thématiques sont ainsi mieux travaillées, plus pertinentes et plus marquantes.
Un vrai bon film qui dit les choses sans prendre de vulgaires pincettes. Presque surprenant tant on pensait avoir fait le tour de ce genre de plus en plus anxiogène.
Le réalisateur David Mackenzie, le scénariste Taylor Sheridan, le chef opérateur Giles Nuttgens, les compositeurs Nick Cave et Warren Ellis ainsi que toutes les équipes techniques et artistiques, nous proposent une véritable alternative à un genre déjà en décomposition.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de 2016
Créée
le 23 sept. 2016
Critique lue 427 fois
2 j'aime
D'autres avis sur Comancheria
Le défi qui se pose à David Mackenzie est le suivant : comment appréhender les clichés qui vont inéluctablement saturer son récit ? Road movie, braquages, traque, fuite en avant, paysages, rien ne...
le 3 déc. 2016
86 j'aime
6
Comancheria commence comme un film de braquage classique, tendance coups à moitié minable afin de faire du fric facile. Rien de bien neuf a priori, sauf le cadre de son scénario, qui fait évoluer son...
le 7 sept. 2016
83 j'aime
7
Toute une série d'activités, à priori relativement saines ou inoffensives, peuvent se révéler dangereuses, voire mortelles, lorsqu'elles sont pratiquées en état d'ivresse. Les plus connues sont même...
Par
le 7 déc. 2016
67 j'aime
16
Du même critique
Le soleil. Une réception mondaine. Romain Duris (Georges) en charlatan fabuleux. Des bourgeois crédules. Une rencontre. Viriginie Efira (Camille) et l'élégance élancée d'une colombe. Puis une danse...
le 7 janv. 2022
26 j'aime
6
C'est une sensation inhabituelle qui naît au générique de fin de Ma Loute quelque part entre la poésie tragique et l'incompréhension totale. Toute la séance durant, le ressenti n'a de cesse...
le 13 mai 2016
23 j'aime
2
On est d'accord, on la viole pas ? Non, non... Non on la viole ou non on la viole pas ? Non, non on la viole pas ! clin d’œil... Non, on la viole pas. ... Non, mais je parle du viol cool, le viol...
le 1 avr. 2017
20 j'aime
21