"C'est l'histoire de l'envers du décor d'une des plus belles vitrines du monde."



HELL ON HIGH WATER


Un superbe thriller ou polar (ou les deux) sur fond de misère sociale. Le film se démarque de ses frères en faisant de cette Amérique profonde un vrai tableau aux personnages particulièrement bien dépeints et touchants. Le film possède ce genre de lenteur parfaitement dosée qui rythme idéalement le propos abordé sans jamais le saborder par des relents auteuristes d'un autre temps que nous aborderons par la suite.


Le film du réalisateur de Perfect sense et Les poings contre les murs, David Mackenzie assure et dirige une troupe d'acteurs très convaincants. Le trio Ben Foster, Chris Pine et Jeff Bridges est aussi contradictoire que complémentaire au sein de l'histoire.


Ce genre "Amérique profonde/misère sociale" aime tout ce qui est contemplatif et c'est souvent ce qui en fait des films répétitifs et un brin trop sombres et abyssaux effaçant ainsi le sens de l'histoire et ses objectifs. C'est aussi pour cela que Hell on high water, ou Comancheria chez nous, se démarque, la contemplation y étant bien mieux dosée. Elle ne plombe pas le récit et ne ralenti jamais le rythme. Cette contemplation fait corps entre les protagonistes et leur environnement. Les thématiques sont ainsi mieux travaillées, plus pertinentes et plus marquantes.


Un vrai bon film qui dit les choses sans prendre de vulgaires pincettes. Presque surprenant tant on pensait avoir fait le tour de ce genre de plus en plus anxiogène.


Le réalisateur David Mackenzie, le scénariste Taylor Sheridan, le chef opérateur Giles Nuttgens, les compositeurs Nick Cave et Warren Ellis ainsi que toutes les équipes techniques et artistiques, nous proposent une véritable alternative à un genre déjà en décomposition.

MassilNanouche
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le 23 sept. 2016

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Massil Nanouche

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