J'ai un pote, il arrête les coups de genoux avec les couilles ©Bigard
Quel plaisir de retrouver Jackie Chan en Wong Fei Hung ! Voilà, je le dis d'emblée malgré les quelques défauts du film.
Repenti de ses actes de boxeur saoul du 1er film, Wong Fei Hung est avec son père et le fidèle servant de la famille au sortir de leur train et doivent passer le filtre des douaniers pour payer une taxe. Pour éviter cela, Fei Hung cache leur jingseng dans la valise d'un officier. C'est à partir de ce simple petit coup pas si méchant que Fei Hung et toute sa famille vont être embarqué dans les méandres politiques (mais pas trop, c'est un film de kung fu !) de cette Chine du début du XXème siècle dans laquelle les méchants diplomates anglais veulent récupérer les trésors locaux.
Malgré un traitement léger, j'ai trouvé que l'histoire permettait d'approfondir un peu la portée de Drunken Master 2 par rapport à son aîné dans lequel, dans mon souvenir, il n'était question que de l'apprentissage de la boxe de l'homme ivre, le Zui Quan, par le héros.
Effectivement, comme je le lis souvent, le personnage de la belle-mère peut être assez horripilant. Anita Mui en fait quand même des tonnes et les scénaristes la font user de tours pendables, mais toujours pour la bonne cause : se sauver du courroux de son mari (faire semblant d'être enceinte, comment dire...). Mais c'est le côté très "comédie légère" du film qui fait que tout cela n'aura aucune conséquence.
Mais après tout, ceci est secondaire. Si on regarde un film de Jackie Chan, c'est certes pour se marrer mais surtout pour admirer les combats et le travail des chorégraphes. Et de ce point de vue, on tient l'un des meilleurs films de Jackie Chan. Les combats sont toujours dynamiques, inventifs (utilisant mains, pieds, lames, bambou,...). Le film démarre d'ailleurs sur un combat contre un maître puis se calme légèrement pour gagner ensuite en intensité à partir du moment où le maître revient, justement. Et il se termine par un combat dans une fonderie dans laquelle Jackie Chan brûle littéralement tout ce qu'il peut (avec la fameuse séquence de la traversée des braises à mains... gantées, tout de même car il ne faut pas déconner :o). Dans ce combat final, tout a été mise en ouvre pour impressionner le spectateur. Le Zui Quan est évidemment à l'honneur dans ce Drunken Master 2 et il est toujours aussi efficace et atypique, permettant des chorégraphies originales. Je ne sais pas si le fait que Jackie Chan soit aux commandes du film à ce moment-là mais le final est assez magistral.
Certes, selon moi, Drunken Master 2 ne pourra jamais surpasser Operation Condor sorti 2 ans auparavant mais il fait parte, avec Police Story 2, de mon top 3 des films de Jackie.