Norval, un trentenaire arrive chez son père qui lui a écrit de venir alors qu'il l'a abandonné lui et sa mère 30 ans auparavant. Il espère que cette rencontre comblera le vide émotionnel qu'il ressent depuis son adolescence. Mais rapidement Norval commence à sentir qu'il y a quelque chose qui ne va pas dans l'attitude de son père. La rencontre père rêvée se transforme vite en cauchemar.


D'ailleurs j'ai regardé ce film (soirée d'Halloween 2023) hier soir pensant que c'était un film d'horreur et il m'aura fallu presque la moitié du film pour comprendre quel esn était le genre réellement. Car le ton absurde choisit oscille et on ne sait qu'à la fin si ce que l'on voit est un film d'horreur, un drame loufoque, une comédie fantastique ou encore un thriller allumé.

Au-delà d’un voyage infaillible dans le bizarre, rien d’autre dans ce film n’est prévisible. D'ailleurs, juste au moment où vous pensez avoir compris ou ça mène, "Ant Timpson" vous coupe l'herbe sous le pied avec un retournement de situation complet.

Tout cela est lié par un sens de l’humour particulier et macabre.

Norval serait un personnage complètement antipathique entre les mains d’un acteur moindre. Mais Elijah Wood le joue avec un un sérieux qui le rend attachant malgré ses défauts.

Le regarder affronter le très charismatique "Stephen McHattie" en père disjoncté est assez étonnant.

Autre qualité, malgré tout ce qui est laid dans le récit (tout en fait), c'est un "beau" film visuellement , ce qui n'est pas seulement dû au cadre magnifique de la villa au bord de l'océan, mais aussi, en grande partie à la photographie de Daniel Katz ( My Friend Dahmer ).

"Come to Daddy" est audacieux, net et coloré ce qui est quelque peu inhabituel dans des films de cet acabit.

Malgré tous les frissons absurdes, les frissons et les moments drôles, il y a un côté poignant sous la surface qui constitue un contrepoids parfait : le désir d'acceptation et de lien émotionnel de Norval avec sa famille est touchant et constitue une ligne directrice qui ajoute de la profondeur à un thriller loufoque, imprévisible et perpétuellement divertissant qui défie toute classification.






HenriMesquidaJr
7
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le 1 nov. 2023

Critique lue 31 fois

HENRI MESQUIDA

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