Woody Allen est un magicien, ce qui n'aurait pu être qu'un banal marivaudage devient sous sa direction quelque chose d'inclassable, où se mêlent l'humour, la fantaisie, le burlesque, l'hypocrisie et la complexité des rapports humains dans un chassé croisé qui donne le tournis. Ajoutons à cela la magie des images, la musique de Félix Mendelssohn, et la beauté envoûtante des actrices féminines, et ça nous donne un chef d'œuvre ! Et s'il y a une morale, contrairement à ce qu'écrivent quelques culs bénis qui tentent de "récupérer le film", ce n'est pas que le sexe angoisse, mais que la société est faite de répression sexuelle et qu'il convient pour s'en sortir de profiter des occasions qui se présentent. Un hymne au libertinage en somme comme en firent Beaumarchais et Mozart (entres autres)