Avant même de commencer le visionnage de Comet, je savais déjà que j’allais lui attribuer la moyenne en raison de la présence au cast de la sublime et malheureusement trop discrète Emmy Rossum. Que voulez vous, la critique est subjective et les regards sombres dans les visages lumineux m’ont toujours fait craquer. La présence d’un acteur à la moustache toujours naissante, j’ai nommé Justin Long, aurait pu réfréner mes ardeurs mais je lui accordais le bénéfice du doute. Il a, après tout, joué dans Dodgeball. Bref j’étais dans de bonnes dispositions pour regarder cette romcom auréolée d’un bouche-à-oreille très positif et d’une tournée en festivals prolifique. Ces dispositions ne se sont pas envolées à l’épreuve de la séance…Même si elles n’ont pas été entièrement satisfaites.
Comet est une comédie cérébromantique narrant les amoures de gens trop intelligents. C’est donc compliqué. D’autant plus lorsque ces amoures se passent dans des espaces temps dont la réalité est sans cesse remise en cause. Dell, c’est le nom du prétendant, a en effet la fâcheuse tendance de passer une partie de sa vie à la rêver. Je n’ai donc pas suivi le fil de cette histoire. Qu’importe pourtant car si mon cerveau n’a pas été touché, mon palpitant lui l’a bien été grâce à la richesse de dialogues rarement niaiseux, aux charmes des interprètes et à quelques fulgurances dans une mise en scène sophistiquée entièrement au service de la narration. J’ai donc passé un agréable moment à imaginer la vie que j’aurais pu avoir si j’avais été plus intelligent, plus beau, plus désintéressé.