John Matrix est une brute virile couillue jusqu'aux oreilles, il se promène au petit matin en portant des arbres sur l'épaule, il arrache les cabines téléphoniques qui sont sur son passage et beaucoup d'autres choses aussi, Matrix aime bien arracher des trucs, il arrache des parois d'avion, des cadenas, des fauteuils de voiture, des portes, des tôles de hangar, même que sa fille fait la même chose de son côté, la petite Alyssa Milano, celle qui était plus mignonne sans ses bouclettes...
Sinon, dans la vie, Matrix n'aime pas les rockeurs efféminés, il fait des blagues douteuses sur Boy George au petit déjeuner, ce qui n'est pas un bon exemple pour sa fille et si un jour Freddy Mercury lui cherche des crosses avec un marcel en cotte de mailles il risque bien de se faire fumer pour l'exemple...

Non, Matrix, il préfère les gamines ou les hôtesses de l'air et comme musique il n'écoute que du James Horner version synthé mais faut dire aussi qu'il n'a pas beaucoup de temps pour faire le mélomane, il y a tout une histoire de timing super serré qui mène le film à toute allure après une ingénieuse scène d'avion. Bon après, c'est toujours un peu pareil, Matrix trouve un type, le dessoude, le fouille, parfois dans l'autre sens et repart à toute vitesse vers le nouveau rendez-vous après avoir lâché une punch-line d'anthologie et arraché deux ou trois autres trucs...

La grande erreur de toutes les parodies de Commando c'est qu'ils se trompent de cible, Commando, ce n'est pas Rambo II qui sort à la même époque, non, c'est bien plus que cela, c'est un film qui porte sa propre parodie chevillée au corps, un second degré permanent qui ne gâche en aucune façon la déferlante primaire de testostérone qui déborde sur votre écran, je vous rassure tout de suite, mais qui existe bel et bien, et qui fait tout le sel de la bobine.

Sur la fin, c'est moins drôle quand même, il débarque après avoir dévalisé une armurerie et il trucide 138 personnes sans se fouler le poignet, j'ai même dû m'endormir au milieu, j'ai raté la mort de Dan Hedaya... Je crois qu'il laisse en vie Bill Paxton aussi, peut-être parce que c'est un gentil et qu'ils ne se croisent pas mais c'est dommage, il est aussi mauvais en trente secondes ici que pour tout le reste de sa carrière... Ah oui, bien sûr le titre est mensonger, Matrix ne recharge jamais, il préfère jeter l'AK-47 une fois usé il lui restera toujours un fusil à pompe ou une mitrailleuse dans un coin pour prendre la relève, mais faut me comprendre, Commando c'est le film qui m'a appris tout bambin que les héros américain aussi avaient parfois le droit de mentir, alors je profite de la leçon et ce n'est pas David Patrick Kelly qui pourra me démontrer le contraire.

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le 3 févr. 2014

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Torpenn

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