Milieu des années 80, Arnold Schwarzenegger est devenu une star du cinéma d'action. Après avoir failli sombrer dans la catégorie nanars (notamment à cause du peu fameux Kalidor), le voici dans son premier film contemporain bourré de castagnes, d'explosions et de testostérone. Dans cette histoire aux airs de Rambo II, l'acteur autrichien campe John Matrix, un ex-soldat d'élite qui va devoir reprendre les armes lorsque sa fille chérie est enlevée par une bande de mercenaires afin de le forcer à commettre un assassinat politique. Mais ce qu'ils n'avaient pas prévu, c'est que Matrix n'est pas vraiment du genre à coopérer !
Ni une ni deux, le grand gaillard décime chaque personne se mettant en travers de sa route, que ce soit un sbire bavard, un couple de flics curieux ou même un pauvre figurant, chacun va salement dérouiller pour laisser la place à un Schwarzy plus déterminé que jamais à retrouver sa fille (Alyssa Milano, âgée d'à peine 13 ans) dans les prochaines heures, entraînant avec lui une hôtesse de l'air embarquée malgré elle dans cette péripétie explosive.
Schwarzenegger interprète donc LE meilleur parmi les meilleurs, le gars qui sent quand un ennemi est dans les parages grâce au vent, le gars qu'aucune balle n'effleure et qui arrive à annihiler une armée entière les doigts dans le nez. Et si le film s'apparente aux premiers abords à un pur nanar au scénario basique et aux dialogues navrants, il devient rapidement un film culte grâce à la présence d'un Schwarzy bien en forme où chaque scène d'action n'est qu'un prétexte pour qu'il montre sa force colossale à l'écran...
Ainsi le voit-on d'entrée de jeu porter un tronc d'arbre sur l'épaule, puis envoyer valdinguer une cabine téléphonique ou encore massacrer une voiture tous muscles saillants. Agrémenté d'humour noir et de personnages désopilants (comme Vernon Wells le cabotin au look de Freddie Mercury), Commando reste encore aujourd'hui un des films d'action les plus appréciés des années 80, ceux où on laisse le cerveau à l'entrée pour se délecter de badaboum.