Un honnête film d'action cocardier. Avec la star montante Arnold Schwarzenegger, Vernon Wells.

En cette période d’avril, les fêtes de Pâques approchent. Et qui dit Pâques, dit action. Et qui dit action, dit forcément « Les ailes de l’enfer » avec Nicolas Cage. Chaque année, pour moi, c’est immanquable ! Et pour commencer avril 2019 avec les honneurs, une ribambelle de stars des années 1980-90 vont passer devant mes mirettes : Sly, Schwarzy, Willis, et bien sûr notre très cher Nicolas Cage.
C’est donc avec le documentaire intitulé « La fabrique d’Arnold Schwarzenegger » que mon cycle ‘action’ commence. « Commando » et « Last action hero » complèteront le portrait de Monsieur Univers/Governator que le documentaire a réalisé. « L’expert », avec l’autre star d’action du moment Sylvester Stallone, suivra. Puis « Une journée en enfer », avec Bruce Willis dans le rôle d’un John McClane popularisé par « Piège de cristal », « Les ailes de l’enfer » (enfin !) en compagnie de notre très cher Nicolas. « Expendables 2 », avec le belge Van Damme dans le rôle du méchant, viendra conclure mon cycle pour un pur moment de nostalgie. Et de détente. En perspective, que du bonheur !
Mais revenons un peu à « Commando », cinquième long-métrage de Mark L. Lester, connu du public pour avoir filmé Schwarzenegger.
Synopsis : Matrix, ex-colonel d’élite, a tiré une croix sur sa vie passée et vit maintenant avec sa fille. Quand un dictateur déchu vient prendre en otage la fille de Matrix pour qu’il assassine l’actuel président du Valverde, rien ne se passe comme prévu !
Passé l’aspect cocardier de l’intrigue pourtant écrite par l’inévitable hollywoodien Steven E. De Souza (le scénariste foxien du moment : « 48 heures », « Piège de cristal », « Judge Dredd »), « Commando » se caractérise par un montage très 80’s (à la Mark Goldblatt). Comprenons certes formaté, mais de par cette intrigue punchy et enlevé, un effet non seulement de nostalgie pointe, mais l’on est aussi embarqué dans cette histoire que Steven a l’art de reprendre de haut par un humour (à la James Bond) incrusté par le réalisateur dans les dialogues ainsi que par l’utilisation du suspense certes minime mais dont on attend les invraisemblances (fusillades, explosions) avec impatience. Un scénario cousu main et écrit sur un mouchoir de poche mais dont l’idée ne s’effrite jamais. Bravo Steven.
Arnold Schwarzenegger campe ainsi le personnage de Matrix avec poigne, dextérité et sincérité. Investi, on attend avec impatience ses punchlines qui ont fait sa renommée. Ici entre « Terminator » et « Predator » et déjà passé par la case « Conan le barbare », il est la star montante du cinéma d’action et la lutte Schwarzy-Stallone de continuer : en ces années 1985-86, « Kalidor » et « Le contrat » affirment le côté aventurier et policier pour le futur « Flic à la maternelle » tandis que l’Etalon italien confirme sa place d’action-man avec « Rambo 2 » et « Cobra ». Une place de choix donc pour Schwarzy qui fait ici ses armes.
Dan Hedaya -« Les prédateurs » de Tony Scott, « La corde raide » avec Eastwood, « Usual suspects », « Mulholland drive », …- et Vernon Wells –« Mad Max 2 », « L’aventure intérieure », « Fortress » avec Christophe Lambert, - dans les rôles des crapules, excellent et volent la vedette à Schwarzy. Le pari est gagné, d’autant que Wells, en dictateur déchu, fait mouche et participe à l’aspect cocardier du film. Sans Wells, pas de « Commando ». Bingo ! D’autant que le duel final, filmé dans la chaufferie des locaux de la Fox, est un pur moment de bonheur. Vive la pression ! Avec également le regretté Bill Paxton (« Aliens », « Twister », « Titanic »…) dans un mini-rôle, si vous arrivez à le retrouver.
La seule chose qui ne suit pas dans « Commando », c’est la musique. James Horner, sans doute trop affairée sur « Cocoon » ou en préparation pour ses partitions moyenâgeuses du « Nom de la rose », n’arrive pas à nous captiver. Etonnant, non ? Surtout de la part du futur compositeur de « Titanic ». My heart won’t go on.
Qu’importe, car Mark L. Lester -« Dans les griffes du dragon rouge » (avec le géant danois : Dolph Lundgren), et abonné depuis le début des années 2000 aux séries Z du genre catastrophe avec dinosaures- le comble par des inévitables courses-poursuites, corps-à-corps, gunfight et autres bourrinages, surtout lorsque Schwarzy débarque sur l’île pour mieux dézinguer tout le monde à coup de mitrailleuses et autres engins dignes d’être porté par les muscles du futur « Effaceur ».
Pour conclure, « Commando »(1986), honnête divertissement basé sur les gros bras d’Arnold Schwarzenegger et par un semblant de savoir-faire de Mark L. Lester, peut dire merci pour être passé dans les mains du producteur Joel Silver et de la société Century Fox.
Spectateurs, longue vie à Schwarzy !

brunodinah
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le 5 juil. 2019

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