John Matrix était le meilleur des meilleurs avec mention avant de quitter l'armée pour partir à la retraite s'occuper de sa future bonnasse de fille. Aujourd'hui, il lui étale de la glace sur le visage, la jette dans des piscines, nourrit des biches et porte des troncs de seize tonnes sur son épaule.


Lui et Bennett (une sorte de Freddy Mercury en côte de maille qui aurait abusé de la tartiflette) faisaient partie d'une unité spéciale de machines à tuer, avec une poignées d'autres brutes de leur acabit. Alors quand Bennett décide de trahir son équipe et de kidnapper Alyssa Milano, Matrix se fâche et reprend du service.


S'ensuit une avalanche de scènes d'action sur-hormonées, avec des démonstrations de force toujours plus abusées, des punch-line à ne plus savoir qu'en faire et en conclusion la plus grosse fusillade de l'histoire du cinéma d'action.


A cette époque, Schwarzenegger est au mieux de sa forme et transpire la testostérone. Gonflé de partout, il ne se contente pas de porter des troncs : il retourne des voiture, déracine des cabines téléphoniques à la force du poignet, empale des ennemis avec des tuyaux de fonte, et arrache des chaines à main nue. La réalisation ne manque jamais de le mettre en valeur à coup de gros plans insistants sur les muscles et pousse la surenchère jusqu'à le filmer en train de ramer en slip à bord d'un petit canoë.


Les scènes d'action s'enchainent à un rythmé spectaculaire, dés le début du film, mais le plus beau, c'est que ça va crescendo dans la surenchère permanente, et au terme d'une pseudo enquête ayant pour seule justification la destruction d'un maximum de biens publics et l'élimination de quelques hommes de main, Schwarzy se retrouve à prendre d'assaut, tout seul, un quartier général défendu par véritable bataillon de 250 mercenaires qu'il exécute sans ciller.


Une grenade explose à ses pieds ? Il grimace et se remet à courir. Plus de munitions ? Un détour par la cabane du jardinier et il finit le boulot à la fourche.
C'est violent, exagéré au possible, absolument pas crédible mais aussi joyeusement réjouissant et ce n'est pas tous les jours qu'on voit un M16 débiter quelques milliers de douilles sans avoir besoin d'être rechargé.


En plus de ça, le film est toujours traité avec une certaine légèreté et l'habituel humour à froid de son interprète principal qui s'illustre par nombres de répliques devenues cultes, à l'image du fameux "Craches ta vapeur, sale pourriture" et des échanges de provocations incroyables lors des combats à mains nues.
Non, vraiment, c'est une telle pépite que je peux le revoir tous les ans avec un plaisir intact. :love:

Ezhaac
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le 6 juil. 2010

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