Un commissaire, et son assistante, essaient de mettre fin aux agissements sanglants et sexuels d'un trio, deux hommes et une femme, qui se croient au-dessus des lois et protégés parce que le père d'un des mecs est un homme puissant. Tout ceci dans les années de plomb, à la fin des années 1970, qui mettaient l'Italie à feu et à sang.


Comme des chiens enragés est ce que je j’appellerais un film sans aucune morale où l'humanité semble se résumer à deux mots ; sexe et violence. Pas une seule personne est montrée comme positive, tous ont des intérêts que la morale peut réprouver, et c'est souvent montré de manière frontale. L'Homme est montré à la fois comme fort parce qu'il a une arme, et aussi parce qu'il domine la Femme, où son image est clairement bafouée. Car si elles ne couchent pas, elles sont des prostituées. Le résumé est hâtif, mais il montre bien le ton du film où on ne compte plus les morts, les suicides, les lynchages, bref une ambiance violente comme l'Italie en connaissait du temps de ces années de plomb.
Mais paradoxalement, et malgré les précautions d'usage, c'est ce qui rend le film intéressant, car il tient son propos jusqu'au bout, à montrer une société décadente, et qui montre qu'avoir du pouvoir, qu'on soit véreux ou non, est le meilleur moyen de faire ce qu'on veut, du vol, du viol, des meurtres...
Par ailleurs, on ne compte plus les scènes avec les femmes dénudées, mais les hommes, eux, gardent au minimum un slip. La réalisation Mario Imperioli vaut aussi le coup d'oeil, notamment toute l'intro, qui est un casse pour tenter de dérober la recette d'un match de foot se déroulant au même moment, sans un dialogue, jusqu'au premier meurtre.


Inédit en France, Comme des chiens enragés n'est pas à mettre devant tous les yeux, mais si on aime la radicalité, on peut y aller. Et je précise aussi qu'il n'y a pas de quoi rire, ni pleurer, en référence à la scène de fin...

Boubakar
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le 25 sept. 2020

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