Trois jeunes bourgeois, dont le chef a pour père un homme particulièrement richissime, mènent une double vie : à côté de leurs études, ils forment un gang particulièrement cruel commettant des braquages sanglants mais aussi des humiliations et des assassinats purement gratuits, visant notamment des prostituées et des homosexuels. Le film s'inscrit dans la vague de violence que subit l'Italie dans les années 70. Nous sommes clairement devant une œuvre d'exploitation crapuleuse, ce qui se manifeste particulièrement dans le traitement du corps féminin : tout est prétexte à montrer, le plus souvent possible, les seins des actrices. Le seul point qui fait sortir un peu le film de l'ordinaire est son étonnante misanthropie, sa détestation générale de l'espèce humaine. Que ce soient les assassins, les bourgeois pourris, la police corrompue, les victimes elles-mêmes, personne ne trouve grâce aux yeux du réalisateur. Même le « héros », le commissaire qui, bravant les conseils de sa hiérarchie, cherche à démasquer les assassins, reste vraiment peu sympathique et la manière dont il utilise sa collègue femme comme appât est particulièrement abjecte. Le summum est atteint dans la scène finale où le chef du gang tentant de s'enfuir essaye de traverser une manifestation communiste dans laquelle les défavorisés qui protestent sont montrés comme des bêtes hurlantes et sanguinaires.