Ça pourrait être compté comme une comédie. Mais ça pourrait être un drame aussi. Le drame d'une mythomane. Qui ne sait faire que ça. S'inventer une vie pour cacher ses galères du quotidien. Et elle semble condamnée à ça. Elle ne peut pas s'attacher aux autres car ça lui fait peur. Donc, elle est obligée de fuir tout le temps et de mentir pour pouvoir fuir. C'est la boucle.
Mais, on est chez Pierre Salvadori. Et ces paumés, ces mythos, ils sont drôles. Ils se mettent dans des situations incongrues qui font rire. Et comme souvent chez Salvadori, les dialogues sont aux petits oignons.
- Vous ne pouvez pas partir comme ça sans rien dire.
- Bah si, bien sûr que si, la preuve.
- Vous êtes quelqu'un de bien.
- Vous aussi. Même si avec de l'argent c'est plus facile.
- Je croyais qu'avec moi c'était différent.
- Oui mais chaque homme croit qu'avec lui c'est différent. D'ailleurs, ça l'est forcément.
- On s'est fait baiser.
- Ouais mais c'est normal. Quand on est pressé, on se fait baiser.